La séance de travail convoquée par le recteur Brice Sinsin pour négocier avec les responsables d’étudiants a échoué. Cet énième échec a débouché sur des échauffourées entre policiers et étudiants...
En effet, lors de la
séance, le recteur a expliqué à l'assistance, les mesures prises pour juguler
cette crise. Entre autres, la mise sur pied d'une commission devant travailler
avec les responsables étudiants pour étudier les contours de la situation
actuelle. Les travaux de cette commission dureront deux mois en attendant la
reprise des cours en septembre. Mais aucune précision n’a été donnée en ce qui
concerne l'organisation ou non de la session de rattrapage, alors que c'est ce
point qui intéressait les étudiants. Un fait que les étudiants n'ont pas
accepté. Et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est que les étudiants soient
privés de parole. Cette situation a suscité de vives réactions de leur part.
Car, selon eux, le communiqué qui les convoque a parlé d’une séance de travail
et non une séance d'information. Après moult réactions, il a été permis à
Fidèle Bocossa, président de l'Union Nationale des Etudiants du Bénin (Uneb)
d'intervenir. Pour lui, la seule solution pour résoudre la crise qui secoue l'Université
d’Abomey-Calavi (Uac) est l’organisation de la session de rattrapage. Il a
également souligné que les étudiants ne réclament pas seulement la session de
rattrapage, mais aussi l'annulation de l'arrêté portant fixation des frais de
reprise des Unités d’Enseignement (Ue) et l'application de l'arrêté portant
fixation des frais de retrait des actes administratifs. Il n'a pas manqué
d'exiger le retrait des forces de l'ordre des lieux.
Mais son
intervention n'a pas reçu l'approbation des autorités rectorales, notamment le
recteur Brice Sinsin qui a notifié que leur souci est de donner une crédibilité
aux diplômes de l'Uac. C'est ainsi qu’il a mis fin à la séance en invitant les
étudiants à rentrer chez eux. Ces derniers n’ont pas apprécié la manière dont
la séance a pris fin. Conséquences: des cris hostiles au recteur et à ses
collaborateurs. Il s’en est suivi une marche de protestation partie de la salle
ayant abrité la séance de travail. Branchages en mains, les étudiants réclamaient
la démission du recteur Brice Sinsin et de son équipe. Les détonations de gaz
lacrymogène des forces de sécurité n’ont pas tardé. Le sauve qui peut a alors gagné
le rang des étudiants. Ils ont réculé pour mieux sauter. Des jets de pierres
contre les gaz lacrymogènes, les bastonnades et les arrestations ont duré toute
la soirée d’hier.
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