Komi Koutché sensibilise les opérateurs économiques sur les dispositions prises par l'Etat pour encourager la consommation locale |
Echanger
sur les différentes réformes introduites dans la loi des finances gestion 2015
et sur les mesures de la politique économique du gouvernement. Tel est
l’objectif de la rencontre hier au palais des congrès de Cotonou entre le
ministre de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation,
Komi Koutché et les gestionnaires de crédits des structures étatiques et les
prestataires de service, notamment les artisans. A en croire le ministre, le
gouvernement entend désormais promouvoir la consommation des produits locaux. Pour
ce faire, il entend exploiter les produits locaux pour la réalisation des
projets de construction et d’ameublement des bâtiments administratifs. Il est à
cet effet indispensable d’endiguer les pratiques de corruption qui entravent
l’épanouissement des opérateurs économiques ainsi que la lenteur dans le
payement de ces derniers. « …beaucoup d’opérateurs économiques sont
contraints de contribuer à créer des
éléphants blancs, tout simplement parce qu’ils engagent les chantiers et les
attachements ne suivent pas… », a-t-il déclaré. La cause de cette
situation déplorable, selon l’argentier national, est le manque d’une bonne
planification de l’exercice budgétaire avec un arrimage entre les dépenses et les ressources. Une des
réformes contenues dans la loi de finances vise donc à rétrocéder aux
prestataires créanciers de l’Etat les fonds qui leur sont dus d’ici le mois de juillet
au plus, a-t-il rassuré. A l’en croire, les nouvelles réformes visent à promouvoir
la qualité des dépenses et à mettre fin à la gabegie dans la passation des
marchés publics. Tout en félicitant le ministre Komi Koutché pour
l’initiative, les différents acteurs n’ont
pas manqué d’exprimer leurs préoccupations. Au nombre de celles-ci, on note la
question de l’exportation anarchique des matières premières, notamment le bois,
par des firmes étrangères. Ils ont aussi souhaité une gestion rationnelle du
milliard de l’artisanat instauré par le gouvernement et que les produits locaux
soient réellement priorisés par l’administration.
Quant
aux gestionnaires de crédits, ils ont éprouvé le besoin de voir s’établir une
harmonie entre la taille des ressources allouées et le montant des dettes à
payer par les structures. A ces préoccupations, le ministre de l’économie, des
finances et des programmes de dénationalisation avec l’appui des cadres du
ministère, a apporté des réponses conséquentes. A cet effet, des contrôles
trimestriels seront effectués et une
célérité sera désormais observée dans le traitement des dossiers pour le
respect des délais.
Komi Koutché et les importateurs de
produits vivriers
Les opérateurs économiques sensibilisées sur la bonne gouvernance |
Le
ministre Komi Koutché a poursuivi son exercice d’échange et de sensibilisation
dans l’après d’hier avec les importateurs de produits vivriers. Avec eux, il a
été question de la valorisation des produits locaux, car les mesures
introduites par le gouvernement dans la loi de finances sont désormais orientées
vers la consommation locale. C’est une exigence du Tarif extérieur commun (Tec)
qui encourage la production locale et l’exportation. Selon le ministre, le
gouvernement ne peut pas mettre en œuvre ces mesures sans l’aide des
importateurs. Il était donc question pour les invités de Komi Koutché, de faire
des propositions entrant dans le cadre de la bonne application de ces réformes
en vue de prendre des mesures pouvant contraindre à la consommation des
produits locaux. Une fois décidées, ces mesures seront mises en application au
niveau du cordon douanier, a informé l’argentier national. Les importateurs,
prenant la parole, ont expliqué qu’une proposition avait été faite au
gouvernement à l’issue de la table ronde de 2012. Il s’agit de fixer un quota
et de l’imposer aux importateurs selon la quantité de l’importation et suivant
la filière. Ils ont aussi exprimé le désir de voir s’améliorer la quantité et
la qualité de la production locale pour prévenir d’éventuels déficits. Prenant
acte de leurs propositions, le Directeur général de la douane, le Colonel Paul
Tabé a promis prendre des décisions au niveau du cordon douanier en vue d’une
harmonisation. Quant au Ministre Komi Koutché, il privilégie les principes de
l’organisation et de la prévoyance de la production. Il a à cet effet proposé
l’instauration de la délivrance d’une autorisation avant toute importation. Il
a convié les opérateurs économiques à une concertation le lundi prochain en vue
de la prise d’une décision le mercredi 11 février. A l’en croire, cette décision
prise de commun accord devra être mise en œuvre dès le 1er mars 2015.
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