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Les enfants béninois sont désormais protégés par une loi |
Les députés ont voté hier par 48 voix pour, 00
contre et 00 abstention, la loi portant Code de l’enfant en République du
Bénin. Ceci, après 3 jours d’examen en plénière du rapport de la Commission de
l’Education, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires sociales présidée par
le député Epiphane Quenum sur la proposition de loi initiée par le député
Félicien Chabi Zacharie. Il n’est de secret pour personne que des situations
telles que le phénomène de ‘’vidomègon’’, la traite des enfants, le trafic
économique des enfants, le travail des enfants, sont légion au Bénin. Il
fallait donc un Code pour protéger l’enfant béninois. «…Le souhait du
législateur béninois et de tous ceux qui travaillent dans le domaine de
l’enfance d’avoir un Code de l’enfant date de 20 ans. Ce code de plus de 423
articles a prévu toutes les étapes ; avant la naissance de l’enfant
jusqu’à sa maturité. L’identité de l’enfant a été protégée avec une exigence de
déclaration de la naissance de l’enfant avec preuve à l’appui dans les 21 jours
suivant l’accouchement. Dans le code, l’avortement est formellement et
sévèrement puni et passible d’une peine d’emprisonnement de 5 ans à 20 ans sauf dans les cas des interruptions
thérapeutiques de grossesse sur autorisation de l’officier de l’état civil… »,
a déclaré le président de la Commission de l’éducation, Epiphane Quenum après
le vote de la loi. C’était au cours d’un point de presse qu’il a donné en
présence des membres du Réseau des structures de protection des enfants en
situation difficile (Resped). «…Vous êtes géniteur de l’enfant, mais l’enfant
ne vous appartient pas. L’enfant est un bien de l’Etat. L’enfant a droit à un
certain nombre de soins que doivent lui garantir non seulement l’Etat, mais
aussi ses parents. L’enfant est protégé contre toute pratique pouvant porter
atteinte à son intégrité physique et morale. Les enfants doivent rester à
l’école jusqu’à la fin du cycle primaire. L’enfant est protégé contre la
mendicité, les abus sexuels, le mariage forcé, la pédophilie, le tourisme
sexuel, la grossesse précoce, l’infanticide, la zoophilie, les mutilations
sexuelles… », a ajouté le député Epiphane Quenum. Le code de l’enfant au
Bénin, prévoit non seulement des dispositions pénales, mais aussi les
obligations de l’Etat envers l’enfant. «…L’Etat doit assumer la scolarisation
de l’enfant, ses soins primaires. L’Etat doit mettre en place un certain nombre
de structures pour accueillir et protéger les enfants en situation
difficile… », a dit le député Epiphane Quenum.
Karim Oscar ANONRIN
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