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Dorothée Gazard, ministre de la santé |
Les sujets contacts sont répertoriés et aucun
d’eux ne présente les symptômes de la maladie. Néanmoins, le ministre demande
avec insistance aux populations de se présenter dans les centres de santé dès
l’apparition des premiers signes de cette affection, moins meurtrière que la
maladie à virus Ebola mais potentiellement dangereuse. La représentation de
l’Oms au Bénin et le ministère de la santé sont à pied d’œuvre pour
reconstituer la chaîne de transmission de cette épidémie qui a coûté la vie à 5
agents de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta à savoir 2 infirmiers, 1
aide-soignant, 1 interprète et 1 médecin.
Aperçu sur la fièvre de Lassa selon
l’Institut Pasteur
Le virus Lassa doit son nom à la ville
du Nigeria où il a été isolé pour
la première fois en 1969 chez une infirmière tombée malade après
avoir prodigué des soins, et qui en mourut, après avoir contaminé deux autres
personnels soignants. Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable,
depuis l’infection asymptomatique, très fréquente (80% des cas) à une fièvre
hémorragique foudroyante. La maladie
débute 6 à 21 jours après l’infection par des signes cliniques peu spécifiques :
fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies,
arthralgies, asthénie. Dans les
cas sévères, les symptômes s’aggravent ensuite, avec l’apparition
d’oedèmes, de signes hémorragiques, d’épanchements péricardiques et pleuraux,
et plus rarement d’encéphalites.
Le principal réservoir du virus Lassa
est un petit rongeur
péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Le virus se
transmet à l’homme par contact avec les excréments de l’animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs
vivent à proximité, voire à l’intérieur des habitations, et leur taux
d’infection peut aller jusqu’à 80%. Les contacts entre l’homme et le réservoir
infecté sont donc très fréquents dans les villages, et le nombre de personnes infectées
chez les individus vivant en zone d’endémie peut ainsi atteindre 50%. Le virus peut également se transmettre
d’homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par
contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d’un patient.
Moiïse DOSSOUMOU
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